Le pilote suisse Jacques-Antoine Besnard a remporté, son 4ème titre mondial, à l'issue du championnat du monde de ballons dirigeables à air chaud, à Tavaux, dans le Jura. 12 nations et 21 équipages à travers le monde ont répondu présents pour ce titre mondial. |
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Jacques-Antoine Besnard (photo droite) a dominé dans 9 épreuves sur 10 lors du 9ème championnat du monde sur l'aéroport de Dole-Jura. il a gagné 7 de ces épreuves
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Le Lituanien Rimas Kostiuskevicius a terminé 2eme devant l'Italien Pietro Contegiacomo.
Onze équipages ont participé aux épreuves qui se sont déroulées du 14 au 18 juillet 2010.
Pendant cinq jours, les compétiteurs issus de Russie, d’Italie, de République Tchèque, de Pologne, de Suède ou encore de Lituanie se sont mesurés dans huit épreuves de vitesse (courses, slaloms) et de précision (cibles, temps déclaré, navigation), tout en composant avec les éléments climatiques. |
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« Le temps est primordial, s’il pleut ou s’il y a un vent de plus de 15/h, l’épreuve est annulée comme mercredi où des rafales soufflaient à 90km/h. Pour éviter au maximum les turbulences, les vols ont lieu très tôt, de 5 h à 8 h 30, et très tard, de 18 h à 22 h, quand le temps est plus stable » Éric Plantade, météorologiste.
Même dans des conditions de vol optimales, les disciples de ces gros ballons aux allures de baleines n’ont pas été pas à l’abri d’une mésaventure. La nacelle de l’équipage allemand a ainsi heurté une butte de terre et le ballon a piqué du nez avant l’arrivée, jeudi matin, alors que, la veille, le seul équipage français en lice manquait de gaz et effectuait un atterrissage forcé. |
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Team "le Matin" avec Jacques-Antoine Besnard |
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Heureusement les vols se font souvent à basse altitude pour des raisons de vent et de sécurité. Une panne moteur enlève la pressurisation et le dirigeable deviendrait une montgolfière molle et incontrôlable. |
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Les appareils
Longs de 40 m avec un diamètre de 20 m, avec un même volume de 3000 m³, ils se distinguent des montgolfières par la forme de cigare doté d'un empennage. Contrairement aux ballons à gaz, ici, c'est l'air chaud qui permet de soulever l'ensemble de l'enveloppe et de la nacelle comportant une à deux places. Outre les instruments de navigation, les bonbonnes de propane, un moteur Rotax de 50 chevaux assure la rotation d'une hélice servant à la propulsion et à la mise en pression de l'enveloppe et surtout de l'empennage arrière servant à virer à l'aide de cordes.
Le pilote doit assurer l'altitude avec les brûleurs et la direction en agissant sur les deux cordes qu'il faut brasser rapidement. Il faut anticiper énormément sur le comportement du monstre qui a une inertie proportionnelle à sa taille. C'est sans compter sur les souffles d'air qui emportent rapidement l'engin en dérapage. Il va sans dire que cela demande une grande habitude de pilotage et une attention de tout instant.
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«Un dirigeable est volumineux comme une montgolfière, mais à l'inverse il est très technique et se dirige avec un gouvernail. Ce qui est motivant, c'est de remonter le vent, trouver les sources d'air et orienter le ballon le plus précisément possible», Jacques-Antoine Besnard, pilote suisse, triple champion du monde. Pour voler, il faut disposer d'une immatriculation et d'un certificat de navigabilité. |
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Les épreuves
Les épreuves du matin se déroulaient aux alentours de Tavaux en allant vers Dole, avec certains circuits de 15 à 20 km. Les juges attribuaient des points pour la vitesse, la navigation et la précision de dépose de marqueurs sur des cibles. Une épreuve consistait à estimer un temps de parcours et de l’effectuer au plus juste.
Les épreuves du soir étaient ouvertes au public. De ce fait, tout se déroulait sur le terrain avec un aspect plus ludique, mais pas plus facile comme un circuit sinueux entre des mâts, poser une roue sur une table ou attraper une bouteille de vin du Jura. (au centre)
« Le public ne se rend compte des difficultés qu’avec l’épreuve des cibles, quand il voit le pilote qui s’agite pour essayer de manipuler l’appareil de façon très précise »
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« Piloter un dirigeable demande une bonne condition physique et un grand pouvoir de coordination, de concentration et de stratégie. » Pit Thibo, directeur des vols de la compétition et organisateur de ces premiers championnats du monde de dirigeables.
En parallèle 19 montgolfières décollaient juste avant la compétition. Le soir elles embarquaient des enfants malades.
Les chiffres :
1600 m de barrières pour contenir les curieux
15 personnes pour le comité de pilotage avec l'aide de 45 bénévoles
130 000 € de budget dont 20 000 € de propane
28 enfants atteints de maladies graves ont pu s'évader, l'espace d'un instant, à bord des nacelles qui étaient mises à disposition. |
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Organisée par la communauté d'agglomération du Grand Dole avec la société Cameron Balloons France, la manifestation est d'ores et déjà un succès. En effet, près de 30 000 personnes ont assisté à cet événement, « on en attendait seulement la moitié », reconnaît Olivier Cuenot, responsable de Cameron Ballons France.
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Il ajoute : «C'est un succès pour tout le monde : les organisateurs, les partenaires, les enfants malades qui ont pu voler, les pilotes… Le public a été intéressé par ce sport spectaculaire et peu connu. » . Le public, convié chaque soir à partir de 18 heures sur le site a pu profiter de nombreuses animations. Certains ont pu voler en montgolfières ou s'essayer au cerf-volant. Tous les enfants qui ont apporté leur nounours sur le site ont pu les faire participer à un baptême de l'air en parachute grâce à l'association des Ventcourtois qui a aussi effectué quelques lâchers de bonbons… par cerf-volant ! |
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Crédit photos : Bruno Tondellier - Ventcourtois |
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